Un dispositif médical innovant pour améliorer la fertilité féminine

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Le dispositif médical développé par Womed vise à prévenir la formation des adhérences intra-utérines qui sont à l’origine de fausses-couches et de problèmes de fertilité.

Une innovation issue du département Biopolymères Artificiels de l’Institut des Biomolécules Max Mousseron, composante de l’institut Carnot Chimie Balard Cirimat, et du CHU de Nîmes.

Prévenir la formation des adhérences intra-utérines pour favoriser les grossesses

A l’origine de cette innovation médicale, un constat clinique. Les femmes ayant subi une intervention chirurgicale intra-utérine peuvent développer des adhérences intra-utérines. Ces adhérences, aussi appelées synéchies, entravent le développement de l’embryon et augmentent le risque de fausses-couches et de grossesses extra-utérines. Au cours du temps, elles peuvent aussi entraîner des douleurs pelviennes et perturber le cycle menstruel.

À ce problème, il n’existait jusqu’à aujourd’hui pas ou peu de réponse efficace. Seul un gel est parfois utilisé pour prévenir l’apparition des adhérences. Mais appliqué après l’opération, il n’est efficace que dans les 12-24 heures suivant l’intervention chirurgicale, alors que les adhérences peuvent apparaître jusqu’à 6 jours après l’opération. Un résultat peu concluant.

Avec la mise au point d’une barrière physique dégradable pour prévenir la formation des adhérences intra-utérines, Womed propose un dispositif médical totalement innovant. Le dispositif se présente sous la forme d’un film qui est introduit dans la cavité intra-utérine après l’opération. Réalisé à partir d’un polymère biocompatible, il présente 3 avantages majeurs :

  • Auto-déployable, il limite le caractère invasif de l’opération. Le polymère se déploie seul et recouvre l’ensemble de la cavité utérine.
  • Anti-adhérentiel, il empêche la formation des adhérences
  • Dégradable, il se dégrade de lui-même dans le temps, 15 jours après avoir été déployé ; et est évacué par le col de l’utérus ; un délai suffisant pour garantir son efficacité.

Comment est née cette innovation ?

Issu d’un laboratoire public, le dispositif proposé par Womed est le fruit de plusieurs années de recherche et de maturation, en région Occitanie.

 

De la problématique clinique à la mise au point d’un dispositif gynécologique efficace

Tout commence lorsque Stéphanie Huberlant, aujourd’hui chirurgienne gynécologue, rencontre Xavier Garric, Professeur des Universités à l’Université de Montpellier. A l’époque, Stéphanie souhaite faire son doctorat au sein du Département Biopolymères Artificiels de l’Institut des Biomolécules Max Mousseron (IBMM) sur une problématique clinique qu’elle a identifiée lors de son internat au service de gynécologie-obstétrique du CHU de Nîmes. Cette problématique est celle des adhérences intra- utérines, les adhérences formées dans la cavité intra-utérine suite à une intervention chirurgicale.

Pour résoudre ce problème, un projet de recherche est lancé en 2013. Stéphanie commence sa thèse sur la partie clinique en parallèle de Salomé Leprince, qui travaille sur la conception d’un biomatériau.

A la fin de l’année 2014, les premiers résultats obtenus sont très satisfaisants. S’ensuit une déclaration d’invention auprès de l’Université de Montpellier puis de la SATT AxlR qui aboutit au dépôt d’un brevet en 2015. A partir de là, les étapes s’enchaînent avec l’aide de la SATT Axlr et des financements obtenus auprès de l’Université de Montpellier (Bonus Universitaire Soutien Recherche) et des CHU de Nîmes et Montpellier (Appel d’Offres InterCHU). L’équipe d’origine commence à chercher des partenaires pour développer son dispositif et s’oriente finalement vers la création d’une start-up.

C’est ainsi que naît en février 2018, à Montpellier, la start-up Womed dont les fondateurs sont Gonzague Issenmann (Président), entrepreneur dans le domaine de la medtech, Xavier Garric, Stéphanie Huberlant et la SATT AxlR. Quelques semaines plus tard, l’équipe voit son innovation distinguée par l’obtention du Grand Prix iLab remis par BPI France et le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI).

La société Womed est aujourd’hui hébergée à la faculté de Pharmacie  au sein du département Biopolymères Artificiels de l’IBMM et  compte 4 salariés.

Les premières patientes ont été traitées dans le cadre de l’étude clinique PREG1 et les résultats sont attendus début 2021.

Les travaux de Recherche ne sont pas finis pour autant : la société travaille aujourd’hui au développement d’un deuxième produit sur la base de Womed Leaf, qui permettra d’arrêter les saignements utérins dans la prise en charge aux urgences.

UN PROJET R&D EN SANTÉ ?

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